Les vignerons des Fiefs vendéens sont optimistes pour le millésime 2014.
«Le millésime 2014 est bien parti ». Ces mots de Fabien Murail, viticulteur du Clos des Chaumes, basé à Mareuil, sont partagés par d’autres vignerons vendéens. « Nous allons faire de belles vendanges cette année, s’enthousiasme Delphine Nobiron du domaine des Granges à Brem, grâce à un hiver doux et qui n’a pas été marqué. » Les conditions climatiques des mois suivants ont été favorables, surtout en juin, ce qui a favorisé la floraison de la vigne. Pour l’heure, toutes les conditions sont réunies pour récolter un raisin « de belle qualité
en quantité », témoigne Mathieu Coirier, vigneron au domaine Coirier, à Pissotte.
Selon ces producteurs, les grappes sont homogènes et les raisins réguliers. Cette tendance n’était pas forcément celle de la cuvée 2013. « Nous revenons sur une belle production après deux années de faibles récoltes », poursuit Mathieu Coirier. L’an passé, certains viticulteurs ont connu la grêle comme cela s’est produit cette année dans d’autres régions de France.
Un millésime précoce
Tardif en 2013, le millésime 2014 des Fiefs vendéens est précoce d’environ quinze jours. Les viticulteurs prévoient un début de vendange ces prochains jours. « Je ne vais pas me précipiter, je vais attendre qu’il y ait un maximum de sucre et une faible acidité », confie le vigneron du Clos des Chaumes qui voit cette précocité comme une bonne chose puisqu’il peut ainsi pousser au maximum la maturité. Au domaine des Granges, les vendanges tardives sont aussi appréciées. « Cela me permet de mettre en place des cuvées plus moelleuses. « la végétation n’a pas eu le temps de se reposer réellement donc c’est parti assez vite. Il a fallu être très réactif. »
Réactif, c’est le terme qui pourrait caractériser au mieux les vignerons. Dépendants des aléas du temps et de la météo, ils doivent rester attentifs tout le long de la saison. « L’humidité ambiante et les orages sont propices au développement de champignons, explique Mathieu Coirier. Il faut être vigilant sur le traitement pour garder un bon feuillage. » Cette année, la protection du sol n’a pas été évidente dans tous les secteurs, notamment à cause des averses qui ont rincé le traitement. Les applications ont d’être renouvelées régulièrement sur les vignes.
Dès la fin du mois d’août, des prélèvements ont lieu sur les vignes deux fois par semaine afin de déterminer la date de début des vendanges. L’analyse de l’acidité et du taux de sucre présents dans la baie de raisin sont les indicateurs de la maturité et du potentiel d’alcool probable. Outre ces prélèvements, les vignerons regardent le feuillage ou encore croquent le pépin pour goûter l’amertume. « Toutes les vignes ne sont pas à maturité à la même période, indique le vigneron du domaine Coirier, donc il faut attendre le potentiel maximum pour chacune d’entre elles. C’est du cas par cas, de la parcelle par parcelle, du cépage par cépage. Je peux très bien commencer mes vendanges trois ou quatre jours après la date fixée. » Tout doit être nettoyé : caves, cuves, matériel de récolte, bennes. Les vignerons s’attellent à la tâche pendant une semaine environ et démarrent les vendanges quelques jours à peine après le dernier prélèvement.